• Métiers de l'espace

    La grande particularité du spatial réside dans son objet, non dans les profils des métiers qui y participent.

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    Où trouve-t-on du travail, aujourd’hui et encore plus demain, pour participer à la conquête et à l’exploitation spatiales ?

     

    Qui détient les clefs du marché, et donc du travail et de votre future profession? En Europe comme dans le monde, la conquête spatiale a été essentiellement financée et dirigée jusque +/- 2015 par des Agences Spatiales nationales, en Europe les 22 agences sont regroupées au sein de l’ESA (6 Milliards d’euro de budget /an). L’objectif était et reste la science de l’Univers et sa compréhension et in fine, la survie de l’Humanité. Les accords entre grande agences comme l’ESA et la NASA, se multiplient vu le coût important des missions. Ainsi le Persévérance Roover qui vient d’atterrir sur Mars, un concentré de technologies « autonomes » de demain.

     

    Aujourd’hui, en 2021, le secteur privé commence très nettement à financer des projets industriels de l’Espace. Et donc, les objectifs et missions se concentrent autant sur l’exploitation des ressources spatiales et leurs applications Espace-Terre que sur la compréhension des milieux/planètes du spatial. Nous sommes entrés dans une révolution industrielle, passant de la recherche à l’exploitation industrielle aux conditions du marché. Ce nouvel élan industriel commence déjà à influencer quasi toutes les activités terrestres. Il faut y être! Car comprendre cet enjeu (et pourquoi pas y participer) vous donnera une des clefs de votre réussite professionnelle de demain. Voyez la société SpaceX ci-contre :

     

    Gérer les accès aux machines dangereuses
  • Votre temps est précieux ? Comment le passez-vous ? Avec quoi le passerez vous demain ? 

     

    Aujourd’hui, vous passez plus de cinq heures de votre vie à utiliser des technologies spatiales ; dans cinq à dix ans, ce sera la moitié de votre temps qui sera réglé par des instruments et des services issus du spatial. Si vous avez aimé les films « Back to the Future »,une petite question : combien y avait-il de technologies de science-fiction « rêvées » et combien y en a-t-il aujourd’hui qui ont été fabriquées, testées sinon commercialisées ? Les découvertes sont nombreuses et les applications mondiales ! Cela va vite !

     

    Où se faire engager demain ? 

     

    1) Le développement de grands projets spatiaux demande de multiples compétences et des moyens techniques importants. C’est grâce à l’existence de grands industriels du secteur (EADS Astrium, AIRBUS, Thalès Alenia Space, Safran, OHB, SES, BOEING, GOMSPACE…), que des projets aussi complexes et ambitieux peuvent être menés. A Luxembourg, la SES est la plus grande société au monde en matière de transmission de données par satellite…Elle engage !

    Actuellement, ces industriels dirigent leurs efforts sur :

    • la construction de constellations de nano et microsatellites et leurs charges utiles
    • l’exploitation des ressources spatiales (autour de la Terre et sur la Lune et les astéroïdes), les nouvelles constructions robotisées sur la Lune …
    • la mise en valeur-marchés des résultats des équipements d’observation/ contrôle de la Terre au service de nouvelles activités terrestres, comme le système de positionnement de Galileo et la voiture autonome, la météo hyper locale, l’internet même dans les villages les plus reculés d’Afrique et d’Australie grâce à la 5G. 

    2) Autour de ces grands acteurs du spatial, il existe un grand nombre de petites et moyennes entreprises, qui détiennent des savoir-faire pointus et souvent uniques, indispensables à la mise au point et la production des technologies adaptées au milieu spatial. La Belgique qui dépense près de 800 millions d’euros/an au bénéfice du spatial, compte plus de 80 PME et laboratoires spécialisés dans l’un ou l’autre métier, de l’Observation de la Terre à la Cybersécurité... Ainsi, les meilleurs télescopes au monde sont fabriqués à Liège. A Luxembourg, ce sont près de 30 entreprises du spatiales qui engagent en robotique, en services sécuritaires, en intervention sur lieu de catastrophes,…

     

    3) Dans le secteur de la recherche et les Universités ; ainsi, l’Université de Liège et son Centre spatial liégeois ( CSL) qui qualifie les plus gros satellites pour les vols en microgravité, l’Université de Bruxelles (ULB) et l’UCL et les facultés de Namur où a enseigné le chanoine Georges Lemaître, celui qui a prouvé, le premier avant Hubble, l’équation et la théorie du Bing bang d’Einstein ! C’est aussi un Belge originaire de Robelmont, près de Virton, spécialiste du calcul des orbites astrales pour lequel il invente une nouvelle méthode et qui a eu à son actif la découverte de plus de 50 astéroïdes… c’est à ESEC/Redu, il y a déjà 20 ans, que l’on a testé pour la première fois une communication « par laser » Terre satellite sans perdre d’information. ! Sans compter les applications de plus en plus nombreuses en transfert de technologies spatiales et en création de nouvelles entreprises dans tous les secteurs , comme en agriculture pour surveiller à distance et au cm près, la croissance des plantes et économiser le fuel, les engrais et l’eau…

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    Les métiers du spatial vous appellent, ils sont de plus en plus nombreux !

    La recherche spatiale demande un travail d'intégration concret au laboratoire ou dans l'industrie. Souvent les métiers sont classés ici en fonction des domaines d’activité spatiale suivantes: Conception, Fabrication, Intégration Satellites et Lanceurs; Conception, Fabrication et Intégration Segment Sol; Exploitation des systèmes du Spatial; Utilisation des données et applications du spatial; Métiers transverses. Par exemple ici, le nouveau satellite TARANIS qui devait étudier la foudre mais dont la petite fusée Vega a perdu le contrôle fin 2020! L’expérience n’est-elle pas la somme des échecs?

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    Quels sont les profils recherchés ?

    Si elle implique aussi des tâches de conception et d'architecture, réservées aux ingénieurs, tous les profils sont intéressants et nous avons besoin de tout le monde !

    Redu ESA/ESEC et La Politique Scientifique belge ( Belspo / Bruxelles) du côté public mais également du côté de l’industrie privée comme GOMSPACE qui conçoit, fabrique et va commercialiser une constellation de 160 nanosatellites à Esch sur Alzette, sont de bons exemples :

    • des comptables gèrent les subventions et des factures car il faut analyser les retours financiers sur investissement et la rentabilité de nouveaux services;
    • des juristes s'occupent des accords internationaux et commerciaux:
    • les activités de recherche et technologie (R&T) génèrent et valident des concepts innovants et soulèvent des questions quant à la propriété industrielle des résultats des travaux de recherche mais aussi des applications (bureaux de brevets);
    • des informaticiens pour a conception de systèmes;
    • des gardiens spécialisés sur site et hors site ( web);
    • des réceptionnistes multilingues, mais aussi;
    • des techniciens nombreux se spécialisent dans les réceptions de communication terrestres ( antennes, lasers), dans la maintenance, dans l’industrie de la robotique…
    • des dessinateurs industriels 3D pour des applications sur machines de rapide prototypage;
    • des médecins et autres psychologues du comportement homme-robot appelé cobotique, pouvant apprendre, par exemple, un travail en proche réalité virtuelle avec poste de travail en complète immersion…
    • des agents de transfert de technologies spatiales-non spatiales